Le projet Glowee ou la lumière du futur

Qui sont-ils ?

      Glowee est une start-up française, qui a vu le jour en 2014, sous l’impulsion de Sandra Rey, fondatrice et actuelle PDG. Leur but ? Créer une source d’éclairage bioluminescent capable de concurrencer les éclairages actuels. Pourquoi la bioluminescence ? C’est une source d’énergie naturelle, inépuisable, et non-polluante, qui permettrait de réduire l’impact environnemental.





Recherche et développement

 

                Afin de concevoir une source bioluminescente, Glowee utilise 6 gènes de calamars abyssaux bioluminescents qu’elle implante par transgénèse dans des bactéries inoffensives, les Escherichia Coli (plus communément appelées E.Coli). Ces bactéries sont naturellement présentes dans notre système digestif. Pour situer un peu la dangerosité de ces bactéries, les manipulations de Glowee se placent à 0 sur l’échelle pathogène allergène (qui se mesure entre 0 et 5). En revanche, la thermostabilité du milieu, située sur une fourchette allant de 20°C à 32°C, est problématique ; les bactéries de la source seraient par exemple incapables de survivre à l’extérieur. Les sources émettent dans le bleu-vert (pour une longueur d’onde maximale de 495nm).

                Luc Vidal nous a annoncé les quatre principaux objectifs de l’entreprise : amplifier l’intensité lumineuse des sources, augmenter la durée de vie des milieux bactériens, améliorer la thermostabilité de l’ensemble, et élargir la palette des coloris proposés.



Leurs produits ?


Glowee développe en parallèle depuis plusieurs années  deux types de sources bioluminescentes : une dite « liquide », et une dite « solide ».

                Pour la technique solide, les bactéries sont mises en culture dans une fine couche gélifiée au fond d’une petite boîte rectangulaire de deux centimètres d’épaisseur. Sous l’action d’arabinose (sucre de pectine), les bactéries entrent dans une phase de montée pendant quelques heures. Elles entrent ensuite dans une phase de survie (l’apport initial en nutriments ne leur permet pas de se multiplier). Elles émettent ensuite leur propre lumière pendant une durée qui varie entre 3 et 6 jours, au bout desquels les bactéries meurent, faute de nutriments et de dioxygène. Le but de Glowee pour cette source est d’augmenter sa durée de vie, et son intensité lumineuse, qui reste encore faible.

                 Pour la technique liquide, les bactéries sont mises en solution avec des nutriments liquides et de l’air dans un tube en verre. Les bactéries prolifèrent tant qu’on leur apporte des nutriments. Un tuyau à la base du cylindre injecte régulièrement des nutriments (environ 30€ de nutriments par jour). Un agitateur permet de remuer continuellement le mélange et d’apporter de l’air. Les bactéries mortes, moins denses que la solution, remontent à la surface et sont évacuées par un tube. Cette biomasse est récupérée pour être réutilisée en tant que combustible.




Leurs axes commerciaux ?


        Le premier domaine dans lequel Glowee cherche à s’imposer est le domaine de la détente et de la relaxation ; les lampes liquides sont notamment utilisées dans les spas et bientôt dans l’hôtellerie. Associées à des odeurs (aromathérapie), à des sons, des décors, ces lampes permettent de créer un climat propice à la relaxation. C’est ce que nous avons pu tester à la Glowzen Room.

     Glowee s’intéresse également au domaine de l’événementiel et de l’illumination ponctuelle. Ce sont cette fois les lampes solides qui sont sollicitées pour des fêtes, des cocktails, ou encore dans le cadre d’un conte de sensibilisation à l’environnement pour enfants, comme l’a déjà fait Glowee dans le passé.

    Enfin, elle souhaiterait investir dans l’illumination urbaine, en remplaçant ponctuellement les éclairages classiques, notamment dans la signalisation ou encore l’éclairage de vitrines ou de rues sombres.



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